Le handisport mérite une autre image et pourrait intéresser bien plus de personnes qu’à l’heure actuelle. A condition de mieux connaître les pratiques sportives adaptées.


Un basketteur lourdement handicapé en fauteuil ou un athlète avec prothèse aux Jeux Paralympiques : voilà où s’arrête souvent notre connaissance du handisport. Derrière cette vision réductrice, il y a des sportifs qui se retrouvent, de multiples disciplines, plusieurs types de handicaps et de nombreuses pratiques qui peuvent tous nous concerner.

Une mauvaise image injustifiée

Julien Chauvin, vice-président du Comité départemental Handisport, est direct : « Il y a une problématique autour du handisport. Beaucoup de personnes sont en situation de handicap et ont besoin de réadapter leurs pratiques sportives. Mais l’image du handisport est telle qu’elles ne vont pas aller dans les clubs qui pourraient les accueillir et leur proposer une activité. Elles ne se reconnaissent pas dans ce qu’elles en connaissent. ». Contrairement à une idée commune, le handisport ne s’adresse pas uniquement aux femmes et aux hommes ayant un handicap lourd et visible. Il permet aussi à des gens ayant un handicap invisible de poursuivre ou de reprendre un sport.

Des alternatives tout aussi sportives !

Julien sait de quoi il parle : après un accident, il a perdu une grande partie de la mobilité de son épaule gauche. Mal informé, peu orienté par le corps médical qui associe difficilement sport et handicap, il a mis plusieurs années avant d’arrêter « de se mettre en danger » et d’adapter ses pratiques. Il cite plusieurs cas où des sports ont été modifiés pour répondre à des situations de handicap, plus ou moins visible. Celui de son frère, opéré du cœur, qui le suit en VTT…électrique. Celui de Gregory Ha, amputé d’un bras, qui fait du golf, tricycle couché. Ou encore des convalescents après un cancer, à qui une activité physique douce est de plus en plus recommandée.

Des pratiques adaptées à chacun, pour la santé et pour le plaisir

A travers ces exemples variés, Julien montre que l’essence du handisport est « d’adapter la pratique sportive à chacun, en fonction de sa condition physique » afin que tous puissent en profiter. C’est cette philosophie que le Comité souhaite développer pour que tout le monde ait accès au sport, sur un pied d’égalité, en tant qu’activité physique, mais aussi sociale, favorisant la mixité, l’intégration… Cela revient à vulgariser le handisport pour que chacun puisse avoir envie de s’y mettre. Il s’agit d’un changement d’image à opérer, de publics à informer et de pratiquants à convaincre.

Encourager tous les sports

Pour adapter les sports, des investissements sont nécessaires, au niveau de l’encadrement et du matériel. Afin que les clubs intéressés obtiennent des subventions et des aides, le Comité handisport les accompagne dans la professionnalisation de leur structure, dans les demandes de subvention, dans la mise en place de financement participatif, dans leur communication… Julien espère ainsi voir gonfler l’effectif des 200 licenciés (seulement !) inscrits dans les 18 clubs handisport vendéens. Pour encourager les adhésions, il compte aussi sur la récente possibilité des médecins de prescrire du sport sur ordonnance.

Top départ pour le journal numérique

En tant que structure fédérale et institutionnelle, le Comité handisport de Vendée a également pour mission de déployer des actions de communication. A ce niveau, un nouveau souffle gagne ses parutions. Un journal numérique informe désormais sur l’actualité des clubs handisport, relaie les dates de compétitions, réalise des focus sur de nouvelles activités comme le handifitness, participe à la promotion de toutes les initiatives. Tout est en place pour que le handisport devienne une activité ordinaire, accessible à tous car adapté à chacun !